
Dans cette première de quatre publications consacrées aux principaux enjeux qui toucheront le risque de crédit commercial au cours de la prochaine année, nous examinons l’instabilité du contexte international des exportations et les mesures prises par les entreprises pour appuyer les ventes sur d’importants marchés d’exportation et étendre leur portée à l’étranger.
La COVID-19 reste problématique pour le commerce international
Dans un rapport récent, la plus grande firme internationale du secteur des assurances spécialisée dans l’assurance crédit commerciale note que la reprise se déroule de façon inégale dans différentes économies et les nations qui présentent divers profils de richesse (1).
L’Inde et le Brésil, qui incarnaient autrefois la notion même de croissance, comptent désormais au rang des nombreux pays où l’écart se creuse par rapport aux nations plus riches. Malgré tout l’intérêt que peuvent présenter des échanges commerciaux potentiellement lucratifs avec ces marchés, le risque qu’ils présentent est amplifié par leur piètre réponse à la pandémie de COVID-19 et la lenteur avec laquelle ils ont mis en place des programmes de vaccination. Avec l’arrivée du variant Delta, qui est plus contagieux, nous observons également une augmentation des taux d’infection dans ces pays. Alors que les pays développés, qui présentent des taux de vaccination élevés, procèdent à la réouverture de leur économie, l’Inde et le Brésil doivent encore attendre avant de rouvrir leur économie et de connaître un retour à la normale dans leurs échanges commerciaux. En effet, toute réouverture risque de causer une hausse des infections et la mise en place de nouvelles restrictions, ce qui ralentira une éventuelle reprise économique.
Depuis 18 mois, les importants déficits publics entravent les capacités d’emprunt pour les gouvernements, et il est probable que ceux-ci ne pourront pas maintenir leurs programmes d’aide aux entreprises. Les entreprises marginales auront du mal à poursuivre leurs activités, et les conséquences catastrophiques de la dette publique, d’une ampleur jamais vue depuis la crise financière de 2008-2009, pourraient bien être le prochain enjeu mondial. Au mieux, la hausse des dépenses publiques fera en sorte de réduire les dépenses et les investissements du secteur privé, ce qui entraînera une baisse de la croissance du PIB à long terme. Au pire, selon l’avertissement de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), « une crise de la dette des marchés émergents se profile, alors que l’économie mondiale commence à se redresser et que les taux d’intérêt augmentent, ce qui pourrait provoquer une fuite des capitaux depuis les économies en développement » (2).
Alors que les pays tentent de composer avec la situation actuelle, un gouvernement étranger pourrait avoir une incidence sur le contrat que vous avez conclu avec votre acheteur et votre capacité à recevoir des fonds, car le gouvernement en question met en place des mesures afin d’éviter une crise des devises étrangères ou prend des mesures de rétorsion.
Ces risques, dits politiques, ont une incidence sur les échanges à court terme (paiements dans les 12 mois suivant la date d’échéance); ils comprennent l’annulation des autorisations touchant l’importation et l’exportation, l’inconvertibilité d’une devise, le transfert de devises et, dans les cas extrêmes, la guerre. Si le client est un acheteur public, le risque de paiements est plus grand, car les fonds ne sont pas forcément disponibles, ou le débiteur public peut ne pas être disposé à s’acquitter de ses obligations.
L’incidence du risque-pays peut être catastrophique, car il met en jeu les paiements et les contrats avec tous vos clients du pays en question, pas juste avec un seul.
Maintenir les ventes essentielles à l’exportation et prendre de l’expansion en toute sécurité dans de nouveaux territoires – Une étude de cas
Au cours des dernières années, un client de NFP, qui est un négociateur de marchandises à l’échelle internationale, a dû prendre d’importantes décisions d’affaires. Son principal marché, la Chine, a commencé à poser un plus grand risque, car plusieurs clients ayant des liens étroits avec le gouvernement menaçaient de manquer à leurs engagements et tentaient de renégocier les prix après avoir pris le contrôle de ses biens.
Heureusement, ce négociant pouvait compter sur l’appui d’un assureur-crédit à l’exportation qui a travaillé de concert avec l’exportateur et donné l’assurance à la banque du vendeur, en tant que bénéficiaire, qu’elle recouvrirait l’entièreté du fonds de roulement financé, soit au moyen d’une réclamation, soit au moyen d’une solution juridique à coût avantageux pour obtenir le paiement. Grâce à son partenaire, un assureur-crédit solide, notre client a pu se défaire de sa dépendance à l’égard de ses clients chinois et se concentrer sur la recherche d’acheteurs sur d’autres marchés lui offrant la certitude d’être payé.
Comment NFP peut aider
Pour de nombreuses entreprises, le maintien des ventes à l’exportation et l’expansion vers de nouveaux marchés d’exportation sont essentiels à leur rentabilité et leur croissance. L’assurance crédit commerciale couvre plus de 1 600 billions de dollars d’expositions mondiales (3) et présente généralement un taux de distribution de plus de 45 % de la prime annuelle.
Selon les statistiques de l’OMC, 13 % du commerce transfrontalier annuel de biens et de services dans le monde est assuré contre le non-paiement. Depuis le début de la crise financière mondiale en 2008, les assureurs ont versé plus de 48 milliards de dollars américains en indemnités (4).
La pratique spécialisée de NFP en matière de crédit commercial est bien établie, avec une clientèle dans de nombreux secteurs. Nous travaillons en étroite collaboration avec vous pour quantifier les risques et déployer les meilleurs outils de gestion des risques afin de soutenir une croissance stable, rentable et conforme à vos stratégies.
À l’écoute de vos besoins, nous vous aidons à cerner les possibilités de transfert de risque qui produiront un meilleur rendement du capital investi, notamment quand il s’agit d’optimiser la disponibilité des emprunts et des fonds de roulement pour vous aider à prendre de l’expansion.
Pour de plus amples renseignements, rendez-vous sur le site NFP.ca/fr-ca/
Sources
(1 ) Manfred Stamer et Selin Ozyurt. « Emerging Markets Debt Relief: Kicking the Can Down the Road », Eulerhermes.com, 2021.
(2) Chris Giles. « Prepare for Emerging Markets Debt Crisis, Warns IMF Head », Financial Times, 31 mars 2021.
(3) Berne Union, « 2020 AGM - Insurers prepare for claims increases in 2021 », Archive of Press Releases, Berneunion.org, 2020.
(4) Berne Union - À propos de Berne Union.